8 Comments

Oui, Virginie, oublions Verlaine et son ciel par dessus les toits, si bleu, si calme, pour nous plonger dans la complexité des nuées de l'aérien bestiaire de Jules Supervielle !

Enfants de lions, nuages heureux,

Vous couvrez les cieux de vos joyeux bonds,

Vous qui lacérez d'éclairs et de griffes

Les moutons du ciel dans leur frêle esquif,

Enfants de lions, vous faites rugir

Vos flancs gris gonflés par de grosses pluies.

Aigles du nadir sautant de vos sphères,

Vous foncez soudain jusqu'au bas des cieux,

Zèbres du zénith hennissant du feu

Sous d'abruptes dents qui vous désespèrent,

Mammifères du ciel, rayonnant bestiaire,

Insectes, mouches d'or, oiseaux de mille feux,

Vous êtes d'anciens dieux aux durables colères

Qui, vos temples détruits, errez de ciel en cieux.

Jules Supervielle, in Ciel et terre

Levons les yeux !

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Bon moi t'aime les ciels bleus et les cumulus mais c'est peut être parce que ce n'est pas di souvent qu'il est au dessus de ma tête. Merci pour ce partage ... philosophique.

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Quand je photographie le ciel c’est toujours en lien avec les nuages ; leurs formes; leurs couleurs à cause du soleil... pas mal de photos du genre cet été! Merci pour la théorie du “ blue sky”!

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C’est intéressant ce changement de perspective par rapport aux nuages. Les voir pour la beauté de ce qu’ils sont plutôt que comme un obstacle au ciel bleu qu’ils cachent. C’est une approche qui pourrait s’appliquer à bien d’autres domaines de la vie. Mais j’en suis bien loin… Merci

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