Surtout, n’oubliez pas votre bonnet et vos gants !

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Cette semaine, je vous emmène voyager dans le grand nord. Je ne sais pas vous, mais c’est une destination qui m’a tellement fait rêver ! J’ai eu la chance, en juillet 2019, d’accompagner un circuit de 15 jours allant de la Norvège à la Suède en passant par la Finlande. 
Les  milliers de kms parcourus + les routes souvent toutes droites + 60kms/h m’ont permis de faire beaucoup de dessins et même des collages sur la route. Pour aujourd’hui, je me suis lancée un défi, juste 5 instantanés sur la Norvège…

Il n’y a pas de mauvais temps, juste de mauvais équipements !

Et s’il faisait vraiment un froid glacial au cap nord ? Et si j’avais aussi chaud qu’en randonnant, il y a quelques années, dans Les Lofoten ?  Avec une grande constance je retrouverai dans toutes les chambres d’hôtel en Norvège, un ventilateur (en plus de la clim) et un parapluie de courtoisie : de bons indicateurs d’une météo pour le moins variable. Comme dans tous pays nordiques, on cite le même proverbe “Il n’y a pas de mauvais  temps, juste de mauvais équipements !” Alors par ici bonnet-écharpe-gants-doudoune, les indispensables non négociables.

En bois debout toujours debout

Sombres et majestueuses, on voit ces églises en bois de loin se découper dans le paysage, malgré leur petite taille. Leur histoire me fascine : datant, pour les plus anciennes, du XII siècle, juste après la christianisation des vikings. En scrutant les façades entièrement sculptées, on découvre une combinaison étonnante de motifs d'inspiration chrétienne et aussi des dragons, des animaux effrayants et des dieux vikings. La dénomination “bois de bout” vient de l’utilisation de mâts pour soutenir le toit, et aussi l’élévation de la nef et des murs. Ces églises sont très sombres à l’intérieur et très petites ; j’ai aimé l’atmosphère qui y règne. À l’opposé, j’ai visité l’église de Tromsø, la “cathédrale arctique” (bien au-delà du cercle polaire)  bâtie en 1965, tout en béton  et verre : elle ressemble à un immense triangle, tout en lumière à l’intérieur et elle possède un abri anti-nucléaire, histoire et situation géographique obligent!

Rien que la mer

Chaque ville possède son musée où sont retracées les vies quotidiennes et héroïques des pêcheurs. Et que dire de ces navigateurs à l’origine de nombreuses expéditions, habités par un courage ahurissant, et une obstination incommensurable  ! Des Vikings à Amundsen et Nawsen, une succession d’aventuriers et d’explorateurs audacieux.  J’adore lire ces récits qui me captivent.
Le Fram, le navire polaire  d’Amundsen, est un trésor national pour la Norvège qui lui a dédié un musée construit spécialement pour l’abriter.

Immensité des paysages

Sur des milliers de kms, les paysages se succèdent et ne se ressemblent pas. Ils sont de toute beauté à qui aime l’infinie, la grandeur, la quiétude et se moque de la couleur du ciel.  C’est dans ce type d’environnement que je ressens pleinement l’eutierrie !

Des falaises abruptes où tombent de magnifiques cascades aux gigantesques fjords, des montagnes escarpées mais pas très élevées comme aux Lofoten et aux Versterålen, La palette des verts côtoyant celles des bleus est magnifique sous le soleil. Sous ciel gris, tout prend un relief différent, et c’est très envoutant.
Finalement, le moins beau, c’est quand on se dirige vers le nord, où tout s'aplatit ! 

Le Cap nord

Direction le Finnmark, le pays des Samis, pour fouler de mes pieds le Cap Nord ! Qui est lui-même à juste 2000 kms du pôle nord, une bagatelle. Le grand truc des touristes est de  savoir si on verra le soleil de minuit. Tout le monde parle météo les jours précédents... la tension monte  ! Et bien non, le ciel sera bâché  et pas de couleurs mirobolantes pour cette brève disparition du soleil à l’horizon. Le bonnet bien descendu sur les oreilles et le col de la doudoune bien remonté, le spectacle est là sous mes yeux :  contempler cette mer arctique qui semble si tranquille, les énormes bateaux si petits dans cette étendue infinie d’eau. Et j’essaye d’imaginer la vie des gens, au fil des saisons, dans cet environnement tellement inhospitalier. 

Ça vous dirait d’emprunter  l’express Côtier ? Et si on partait ensemble ?
À jeudi prochain, Virginie L

ps1 : Pour ceux qui sont intéressés par la géopolitique et passionnés par l’histoire :
-Anthropologue norvégienne, Erika Fatland a  sillonné quatorze États et plus de vingt mille kilomètres en longeant LA frontière, la plus longue au monde, celle de la Russie avec l’ensemble de ses voisins, dont la Norvège.  C’est mon livre de l’année (déjà relu une seconde fois pendant le confinement)  ! “ La frontière “ d’Erika Fatland
-Cartographie des Indes boréales d’Olivier Tuc 

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