Comme tout à chacun, je me dis qu’à priori je ne crains pas l'ennui, bien consciente de ses vertus. N’empêche qu’en préparant mes vacances, je me suis surprise à penser, sans mon portable, sans mon ordinateur, aussi longtemps, que vais je faire, comment vais je faire ?
Et pof le lendemain, quand je suis “tombée” sur une chronique d’Éliette Abécassis “ Bienheureux ceux qui s’ennuient “, j’ai vraiment pensé qu’elle s’adressait à moi !
L'article commence ainsi “C’est l’invité de l’été. Un invité mystère, un invité surprise, un invité qui ne s’est même pas invité, que l’on déteste, qui nous fait peur, un invité indésirable. Certains ne le laisseront pas entrer. Quoi, il est de retour ? On passe son temps à le fuir, ah non, ce n’est pas lui !”
…“Pas question de lui ouvrir la porte, on s’invente des prétextes, des projets, on élabore des programmes, des activités, des distractions, tant et si bien qu’il finirait par disparaître, à force de travail, de consommation, du cycle travail-argent-consommation, à force de villes, de transports, de rendez-vous, de ces courses incessantes que sont devenues nos vies, à force de technologie qui nous emprisonne dans une sorte de secrétariat permanent de nous-mêmes et de nos proches, de téléchargements en impressions, d’impressions en envois de mail, d’échanges numériques qui prennent plus de la moitié de nos vies désormais, de mises à jour, de vérifications, de notifications, de messages, à force de voir le temps s’accélérer – la définition même de la modernité –, …
Aussi cette semaine, je me suis amusée à rechercher des peintures, des dessins qui me faisaient penser à l’ennui, bien sûr une vision très personnelle !
Et pour conclure je reprendrai encore les mots d’Éliette Abécassis “ C’est pourquoi aujourd’hui, je ne vous souhaiterai pas un bon été, mais un bon, reposant, merveilleux, heureux ennui !”Virginie L /La Vie en Lumières
Ps: Merci pour tous vos petits mots que je découvre chaque semaine avec tellement de plaisir
Où il une newsletter qui me questionne profondément et juste au bon moment. Il est bien rare que je m’ennuie mais je ne laisse que peu de place au temps de l’inaction ou de la contemplation. Je l’ai tellement pratiqué dans mon enfance et cela m’a joué de tels tours que je n’ose pas trop y replonger. Merci bcp pour ce très beau et puissant questionnement
Quelle bonne idée Virginie de nous rappeler que la vie défile si vite et qu'il faut savoir appuyer sur pause pour apprécier ce qui fait de nous des êtres humains et pas des robots ! Beau jeudi :)