Cette semaine, tout est en noir blanc et kraft. Pas de couleurs et pourtant c’est amusant, mais sur les photos, on les devine parfaitement …
Pour cette semaine en Suisse, à Saint Moritz, j’avais emmené avec moi quelques feutres noirs, du papier kraft, un poska blanc, rien de plus car les voyages en train ont le mérite de nous faire voyager léger !
Quelques petits dessins, avant de partir le matin goûter à ces paysages qui me sont tellement étrangers …
Et puis j’ai eu envie de transformer certaines photos en noir et blanc, l’intensité des coulers s’y prêtant parfaitement. Parfois, je me souviens du temps où je partais en vacances avec 1 pellicule de 36 photos, maintenant paradoxalement, cela prend du temps de faire le tri.
Je reviens avec de belles images plein la tête, et ebahie aussi d’avoir entendu un lac chanté ! Vous avez déjà entendu, vous ?
Je garde pour une prochaine fois, la suite de ce voyage en Suisse…
Je vous souhaite une belle semaine crépeuse à souhait, avec plein de chocolat, de confitures ; régalez-vous et à jeudi prochain, même lieu, même heure, avec plein de couleurs ! Virginie L /La Vie en Lumières
N'essaie pas de nous faire croire que la neige est blanche !
Si tu entends les lacs chanter, tu nous montres aussi les mille couleurs de la neige
Dans le film d'Olivier Assayas, "Sils Maria", c'est aussi un voyage en train vers la Suisse qui emmène la comédienne Maria Enders, et provoque un voyage en arrière vers le passé, au cœur des montagnes de la Haute-Engadine.
C'est aussi dans ces montagnes que Jean Cocteau écrit "Gisant debout" pour Bernard Buffet.
Y avait-il emmené ses couleurs ? Se contentait-il aussi du noir et blanc ?
Pièges à loup que pose une main enfantine
Parce qu’elle voulut (sous notre soleil noir)
Fils de fer barbelé cueillir vos églantines
Saigne l’Ève aux cheveux de pomme d’arrosoir.
Se peut-il que du ciel un instrument à anche
Dans le lit-cage allonge un semble-lys des chants
Et que médiévale une Ève aux larges hanches
Quitte un jardin Éden en proie aux chiens méchants ?
Après le mort aux dents que reste-t-il à prendre ?
Peut-être le fauteuil fantôme où l’on m’assied
L’ombre d’un bec de broc sur la carte du tendre
L’auto-stop arlequin des pylônes d’acier.
Que son fidèle ami lointaienement me sache
Bernard Bourreau pensif accoudé sur sa hache.
Jean Cocteau, Sils Maria, juillet 1955.
Et le tout se retrouve à Aix-en-Provence
https://cocteau.scdi-montpellier.fr/document/1957-aix-nice/
Bonne semaine
Merci pour ce voyage grisant over the top of the world. Grisant de noir et de blanc et surtout de blancheur extrême et de lumière. Bien joué car on attend l’épisode 2 maintenant. Si le lac chante que vont faire les pies?