Cette semaine, j’ai eu envie de revisiter certains dessins que j’avais faits il y a quelques années; cela m’a même donné envie d’y revenir et de refaire des tâches !
Je vous explique : je viens juste de terminer un stage d’impro d’une semaine à Paris et j’ai voulu chercher si et si oui, en quoi l’impro pouvait résonner dans ma manière de peindre. Avoir un contexte ou pas, des contraintes et construire un récit qui avance en intégrant ce qui vient des autres, tel est l’objet de l’impro (excusez mon audace à faire cette synthèse hyper concise et pas forcément exacte).
Quand je dessine des carnets de voyage, même si je la modifie, je représente une certaine réalité; quand je dessine ce que j’ai dans la tête, bien sûr je ne sais jamais où cela se termine, mais je maîtrise le déroulé. Et puis il y a les tâches ? Avez-vous déjà essayé ? C’est déroutant ! Je l’ai souvent fait avec de l’encre, car l’encre “dégouline” et suit des chemins inattendus. Et là avec ce qui se présente sous les yeux, il s’agit de faire une histoire … rajouter des éléments …
Les quelques dessins que je vous montre se suivaient et l’histoire que j’avais créée était magique ! C’est aussi un peu la même chose finalement dans les collages, où je choisis un objet (sujet) et je construis autour de cet objet avec des contraintes (de dimension, de matériels, notamment ). Que de drôles de résonances …
Je vous souhaite une semaine vitaminée, haute en couleurs et en impro totale ? À jeudi prochain !
Virginie L /La Vie en Lumièresps
PS : Mille excuses à ceux que j’ai effrayés la semaine dernière, en leur affirmant que nous étions jeudi, alors que mercredi voyait à peine le jour … j’avais buggé !
Ces tâches, comme des algues au départ, se précisent et font apparaitre des insectes, des visages, des oiseaux, au gré de ton/notre imagination. ...
Comme un poème de René-Guy Cadou que je me récite souvent : Celui qui entre par hasard
Celui qui entre par hasard dans la demeure d'un poète
Ne sait pas que les meubles ont pouvoir sur lui
Que chaque nœud du bois renferme davantage
De cris d'oiseaux que tout le cœur de la forêt
Il suffit qu'une lampe pose son cou de femme
A la tombée du soir contre un angle vernis
Pour délivrer soudain mille peuples d'abeilles
Et l'odeur de pain frais des cerisiers fleuris
Car tel est le bonheur de cette solitude
Qu'une caresse toute plate de la main
Redonne à ces grands meubles noirs et taciturnes
La légèreté d'un arbre dans le matin.
Bonne semaine à toi !
J’ai vérifié mes sources: l’art nait de contraintes, vit de luttes et meurt de liberté: André Gide. Dsl pour cette impro déformante